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Livre V (français)
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\1507/ DE LA TOISON D’OR LIV. V \CHARLES V./
Car je ne l’eux ay rien promis et en cas qu’ils le fissent force me feroit d’y resister
car j’ay leur quittance ils connoissent estre bien payer de ce que j’ay receu et
promettent des deniers qui leur sont deus jamais n’en rien demander à moy ni
à mes subjets comme la lettre qu’ils m’ont baillé plus au long le contient.
Messieurs je vous prie faire en tout le dessusdit comme vous voudriez qu’en
cas pareil je fisse pour vous : et s’il est service que vous puisse faire je n’y
employeray tres volontiers : ce connoit Dieu, auquel je prie qu’il vous ait
Messieurs en sa saincte garde. A Liege le 15. d’Aoust l’an 1507. signé
le tout vostre Jacques de Hornes : et superscript à Messieurs les Chevaliers
de l’Ordre.
CE Confrere estoit beau fils de Messire LOVYS DE LA GRVTHVSE
condamné au chapitre de Bolduc et il espousoit indirectement les interests
de la Maison de la Marck, qui devint si fort ennemie de nos Princes, une
de ses sœurs y estant logée : il repeta sa pretendue justification par les lettres
suyvantes, adressées aux mesmes CHEVALIERS DE L’ORDRE. qui
respondirent à la precedente lettre en la forme qu’il touche luy mesme en
cette sienne replique
Messieurs je me recommande à vous : j’ay receu vos lettres escrites
à Bruxelles le 18. jour de ce mois par lesquelles me faites response à celles
que lors je vous avois escrites. Messieurs vous dites que selon les statuts de notre
ORDRE vous ne scavez entendre ne comprendre qu’honnestement je puisse
avoir tenu paroles ne communication pour matiere quelconque avec Messire Charles
de Gueldres rebelle au Roy nostre sire à present SOUVERAIN DE L’ORDRE et
nostre souverain seigneur et sans le sceu et consertement d’iceux seigneurs desquels
vous dites que suis subjet comme Duc de Gueldres et Comte de Hollande à cause de
mes terres d’Altena et de Werdt. Et ne fait rien au contraire le commande-
ment de Monsieur de Liege mesmement quant audit Werdt qui n’est tenu de
luy. Vous ne voulez ici entrer en la question scavoir si le commandement y eust, deust
avoir lieu au prejudice de son souverain et le mien et qu’il est bien clair que
plustost je deusse avoir obey à Madame au nom de mondit Seigneur en chose
conforme à la volonté du Roy mon Souverain Seigneur qu’à Monsieur de Liege
contre l’intention de mon Souverain : et ne voyez quelle excuse je prends d’avoir
entré en ladite neutralité pour Werdt comme pour Hornes sur ce que ce
soit une mesme chose inseparable ; ou de non rompre ladite neutralité sur ce que
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- Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
- Modifié le 30/11/1999 00:00:00