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Livre V (français)
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\CHARLES V/ HISTOIRE DE L'ORDRE \1507/
DE ce qu'il vous semble aussi Messieurs que puisque j'en avais volonté de rom-
pre la Neutralité dessus dit. Je ne devois envoyer ma femme vers Madame à tout
lettre de créance ni en donner espoir à . Dame ni luy en faire tenir parole
je vous envoye la copie de la lettre qu'elle m'escrivit et aussi la réponse que sur
icelle je luy fis : ma lettre ne contient pas credance aussi je n'ai fait tenir nulle
parole avec . Dame. On a importuné ma femme pour l'ouverture deWerde
a quoy elle a toujours dit qu'elle n'avait pouvoir de consentir mais volontiers
en feroit son mieux par devers moy : elle bailla aucuns articles à Madame sous
ma correction lesquels ne luy furent pas accorder : mais en fit Madame et
Messieurs du conseil des autres articles et nul manderent que nullement ne vouloint
faire au par dessus d'ireux. Ma femme à son retour fit tout son possible pour parve-
nir à l'intention de Madame ce que j'eusse volontiers s'il eusse esté en ma puissance.
LA où vous dites Messieurs qu'avez esté presens quand Madame a offert à
ma femme la raison et que desirant me traiter et entretenir elle luy offrit cruë
de ma pension et payement de ce qui deu nous pouvoit estre tant pour nos
pensions que pour l'entretenement des chevaux et pietons, de quoy vous avois
escrit que l'on me detenoit le payement et aussi recompense raisonable des in-
terests que pourrois soutenir en servant cette Maison (ce qui n'est toutefois accous-
tumé de Prince à subjet et ne l'avez veu estre fait es Maison d'Autriche et de
Bourgogne ni autres) Messieurs j'entends bien de quelle force les choses des-
sus dit me sont offerte : c'est par condition et en cas que je voulusse rompre la
neutralité : mais auparavant que je la fisse l'on ne m'a rien offert fors de
m'entretenir l'appointement que ma femme avoit fait avec Monsieur
de CHIEVRES, lequel n'estoit pas rattifié du ROY. Je crois que seul d'en-
tre vous, Messieurs, ne voudriez perdre votre heritage sur telles asseuran-
ces. L'on ne me veut payer ce qui n'est deu si premier je ne consens à ce
que je ne suis pas tenu : j'acheterois beaucoup le payement que l'on me doit :
il y en a aucuns qui se sont payer à qui il n'a pas tant cousté, aussi, je n'ay
nulle terre pardeça, de quoy je doive service sans estre recompensé et n'en
fais subjet qu'en la forme, comme ci dessus l'oy declaré. Si vous prie
Messieurs que vueilliez tenir la main que l'on me paye ce qui m'est
deu de ma quitance que j'ay baillée et des vingt chevaux et cent et cinquante
pietons, que par ordonnance ay tenus ce qui monte quatre mille trois
cens vingt libures.
\AV/
Historique de la transcription
- Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
- Modifié le 30/11/1999 00:00:00