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Téménos du sanctuaire de Mèn

Données géographiques

Nom du site

Nom antique
Téménos du sanctuaire de Mèn
Toponymie(s)
  • Gemen Dağ
Identifiant du site
68

Localisation

Pays - Région - Département - Commune
TURQUIE - Pisidie - Isparta - Yalvaç
Description de la localisation
Le téménos se trouve au sommet du Kale Tepe, culminant à 1584 m, au-dessus de la cité d’Antioche qui, elle, se situe à 1100 m d’altitude.

Description

Description

Mode de découverte
Fouille
Structures(s)
  • édifice religieux
Typologie(s)
  • téménos

Datation

Date période(s)
  • Héllénistique
  • Romaine

Commentaire

Le temple est entouré d’un mur de téménos qui est couvert sur son long côté sud-ouest et dans l’angle ouest de reliefs et d’inscriptions. C’est le vestige le plus imposant du site qui a retenu l’attention des premières équipes de fouilles (M. Hardie 1912 p. 115-118 ; W. M. Ramsay 1918, p. 115-117). Comme le temple, le téménos est orienté selon une direction nord-ouest / sud-est. C’est un rectangle imparfait puisque ses dimensions sont 73,1 m pour le long mur sud-ouest, 71,5 m pour son opposé au nord-est, et 41,7 m au nord-ouest pour 44 m au sud-est. Les murs ont environ 1,20 m d’épaisseur, sans doute plus le long du côté sud-ouest, mais l’accumulation des remblais dus aux fouilles de W. M. Ramsay à l’arrière du mur rend les mesures difficiles (S. Mitchell et M. Waelkens, 1998, p. 39 donnent entre 1,80 et 2,15 m d’épaisseur). La hauteur du mur varie également au gré de la pente. Il est le plus haut dans l’angle ouest et, sur une bonne partie du long côté sud-ouest, il fait plus de 2,50 m de haut. En plusieurs endroits, on voit que les blocs sont placés sur le substrat rocheux. La plupart ont entre 0,40 et 0,70 m de côté, parfois plus. Les murs ne sont pas enfoncés dans le sol. Les blocs sont dégrossis et seules les surfaces sur lesquelles se trouvent les naiskoi, les tabula ansata et les inscriptions, sont dégagées au ciseau fin. Ils sont assez soigneusement jointés et de petites pierres viennent parfois combler les interstices. Le nombre des assises conservées est, au plus, de cinq, mais il est évident que le mur du téménos s’élevait davantage. Les assises les plus hautes qui ont été conservées, ne sont pas élevées à plus d’un mètre au-dessus des fondations des portiques qui entouraient la cour et le temple. Ou bien le mur se prolongeait jusqu’à la hauteur des colonnes du portique, ou bien il servait de base à leurs murs externes. Au sud-ouest, l’intérieur du mur est formé de blocs de remblai. Sur les autres côtés, particulièrement au nord-est et au sud-est, la construction est moins imposante. L’épaisseur est moindre, les blocs sont rectangulaires ou trapézoïdaux et joints moins soigneusement qu’au sud-ouest ou au nord-ouest. Un contraste apparaît lorsque l’on examine le mur dans l’angle sud-ouest : il est constitué de blocs grossiers et les assises ne sont pas jointes. Il a sans doute été reconstruit à la suite d’un écroulement de cette partie du mur, peut-être un tremblement de terre comme le suggèrent S. Mitchell et M. Waelkens (1998, p. 42). Des piliers servant à arc-bouter le mur ont été édifiés de tous les côtés : dix sont disposés à intervalles réguliers le long du côté sud-ouest, neuf au nord-est, quatre au nord-ouest, mais uniquement dans la partie méridionale du mur, et trois au sud-est, là aussi uniquement dans la partie au sud de l’entrée. Leur structure est identique à celle du mur du téménos : il est certain qu’ils n’ont pas été ajouté a posteriori. Au sud-ouest, où ils sont conservés sur la hauteur du mur, on constate qu’ils sont pyramidants. En revanche, au nord-est, où les piliers ne sont pas plus hauts qu’un mètre, ils conservent leurs dimensions sur toute leur hauteur. Grosso modo, ils occupent une surface d’un mètre carré en avant du mur. Au sud-ouest, on constate qu’ils sont appareillés à l’intérieur du mur et dans de nombreux cas, les blocs du mur ont été taillés pour faire corps avec les autres blocs du pilier. Mais l’appareillage n’apparaît pas solide. S. Mitchell et M. Waelkens en déduisent que ces piliers avaient un rôle avant tout ornemental (p. 42). Ils ont aussi remarqué l’absence de piliers au nord de l’entrée du téménos sur le petit côté sud-est et ils l’expliquent ainsi : “ At this point a row of rectangular oikoi approaches the sanctuary, and surely for this reason buttresses were not added to the wall. This may imply that the oikoi were either built at the same time as, or before, the temenos boundary wall. ” (p. 44). En fait, si les oikoi prenaient appui sur le mur de téménos ou s’ils en étaient suffisamment proches pour gêner la construction des piliers — c’est-à-dire moins d’un mètre — cela se comprendrait. Mais la distance entre le mur et les oikoi est telle qu’il n’y a pas de relation entre les deux constructions. Si l’on observe les courbes de niveaux sur le plan du sanctuaire, on s’aperçoit que les architectes ont fait l’économie de construction des piliers sur les zones relativement planes, c’est-à-dire du côté nord-est et du côté nord-ouest. Partout ailleurs, les courbes de niveaux sont resserrées et correspondent à une accélération de la pente. Au sud-ouest, sous l’effet de la poussée du terrain, les blocs du mur sont parfois poussés en avant. Le mur s’est écroulé après le troisième pilier en partant de l’angle sud-ouest et de nombreux blocs du mur se retrouvent sur la pente en dessous. Une conclusion s’impose : quelle que soit l’efficacité de ces piliers, ils ont été construits pour renforcer les murs et non dans un but ornemental, sans quoi cette ornementation aurait été régulière tout le long du téménos. Au sud-ouest et sur le côté ouest, les piliers sont également ornés de reliefs et d’inscriptions. Trois entrées permettaient d’accéder dans la cour du téménos. La plus monumentale se situe au sud-est, mais elle est le fruit d’une construction postérieure (voir la fiche propylon). Deux autres entées latérales existaient. L’une, d’1,44 m de large, se trouve du côté nord-est, entre deux piliers. Deux marches taillées dans le rocher permettent d’accéder à l’intérieur du sanctuaire. À l’extérieur, après une petite terrasse, la pente est fortement marquée et cette entrée devait être peu utilisée. Au sud-ouest, en revanche, ce n’est pas une entrée monumentale, mais certainement l’entrée la plus fréquentée par les fidèles. C’est la plus large de toutes puisqu’elle mesure, entre deux piliers, 2,25 m. Elle ouvre sur un escalier formé de cinq marches, puis après un replat, à nouveau huit marches, le tout sur une longueur de 6 m. Ils conduisent à une cour à péristyle et à un bâtiment annexe, sans doute une salle de banquet (voir fiche salle de banquet). On remarquera aussi qu’il n’y a pas de stèles avec inscription sur les murs nord et est du téménos, mais seulement sur le mur sud-ouest et que, à l’ouest, ils se raréfient lorsque l’on se dirige au nord, à cause du dénivelé de la pente qui ne donne pas un accès direct au mur. Les inscriptions ornent ces murs à la fois parce que l’espace était propice, mais certainement aussi parce qu’il s’agissait de l’endroit le plus en vue. Le fidèle, qui se dirigeait vers le temple, entrait dans une cour recouverte d’un pavement s’appuyant directement sur le rocher. Un portique entourait la cour, de tous côtés (voir fiche, le portique).