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RÉPONSE DES ÉTATS GÉNÉRAUX DES PAYS-BAS. (français)
Monsieur, nous avons receu voz lettres escriptes à Asscbe le lundy, le XX e de ce mois, du contenu esquelles voz lettres vous tenons estre recors, et pour respondre à l'effet et au principal d'icelles lettres, samble que vous, ne aultres, n'avez cause de demander ou enquérir se nous sommes délibérez de faire et exploiter la guerre à fencontre de nostre très-redoubté seigneur et prince, monseigneur le duc Philippe, archiduc d'Austriche, de Bourgongne, de brabant, etc., nostre naturel seigneur, et mesmement contre ceulx de son pays de Flandres; car, quant à nous, nous n'avons jamais de ce faict aulcun semblant : mais au contraire pour ce empescher, et pour eschever [éviter]
voyes de faict de nostre part et d'aultres, nous sommes souvent mis en debvoir, comme encores faisons, d'obtenir saulf-conduict, pour nous trouver devers ceulx qui nous vouldroient imposer de vouloir ou désirer la guerre, que toutefois mesmes font exploictié et exploi¬tent journellement à tort et sans cause. Avons aussy tousjours tenu et réputé nostredict très-redoubté seigneur, monseigneur le duc Philippe, nostre prince véritable et naturel, comme avons encore intention de faire, sans en manière quelconque à vous, ne aultres, donner cause ou occasion de dire ou penser le contraire; et, en cette lin, pour garder son droict, et en observant les droicts et coustumes des pays à luy eschus par le trespas de feue nostre très-redoubtée dame et princesse sa mère, que Dieu absoille, nous avons receu nostre très-redoubté seigneur l'archiduc son père comme père, inaimbourg, et légitime administrateur des corps et biens, terres et seigneuries de nostredict seigneur naturel monseigneur le duc Philippe, à qui nous avons intention d'obéir en ceste qualité, durant sa minorité, sans en ce changier propos à la persuasion d'aultruy; et nous donnons merveilles de ce que, par vosdictes lettres, vous vous attitulez lieutenant général des pays de nostre naturel seigneur et prince, et capitaine général de part luy ordonné ou pays de Flandres, vert que nostredict seigneur n'est point en estât pour pouvoir constituer ou ordonner capitaines ou lieutenans, obstant son jeune aige, et de tant moins qu'il est en puissance paternelle, qui,
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- Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
- Modifié le 30/11/1999 00:00:00