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MANIFESTE DE L'ARCHIDUC MAXIMILIEN, SERVANT DE REPONSE AUX REPROCHES DE CEUX QUI SE PORTENT POUR LES TROIS MEMBRES DU PAYS DE FLANDRES. (Papiers Granvelle, I 13 v° 6) (français)

Sans date vers 1484.
De par le duc d'Austrice, de Bourgongne, de Brabant, etc.
Très-chiers et bien amez, nous avons entendu par les copies que vous et aultres noz bons et léaux subjectz nous avez envoyées, comment ceulx qui se portent pour les trois membres de nostre bon pays de Flandres travaillent journellement de donner à entendre plusieurs et diverses choses à nostre charge, grand déshonneur et esclandre, contre Dieu, raison et la vérité; et, combien qu'il ne nous appartient de respondre à telles gens comme ils sont, sur leurs indouz et desraisonnables escriptz, comme à ce indignes, touteffois, nous ne voulons, et n'est nostre intention de tolérer que leursdicts escriptz demeurent en l'entendement de noz bons subjectz, mais au contraire voulons qu'ils soient advertis des sinistres et faulx rapportz que ceux qui se dient et se portent pour les trois membres sèment journellement à l'cncontre de nous. Vous avons pour ce voulu donner à cognoistre sur chascun article desdictes copies ce que s'ensuit, ce que treuverez de nostre part et des nostres véritable, et indeuement escript contre Dieu, desraisonnable et mensonger par ceulx qui se portent pour les trois membres de nostre pays de Flandres.
Et premier, là où ils dient que la matière, dont auparavant leurs avons escript par noz aultres lettres, n'est pas telle que nous et ceulx qui sont entour de nous leur avons escript, pourrez assez entendre et considérer par ce qui s'ensuit, par ce que par cy-devant avons escript, le contraire, ensemble les bourdes et faulsetez dont s'entre-mettent ceulx qui escripvent contre nous, pour vous et aultres nos léaulx subjectz et de nostre très-chier et très-amé filz séduire et fourvoyer hors du vray train et chemin, duquel chemin de vérité ils se treuveroient bien enuiés, car il ne leur duit [convient] point pour parvenir à leurs intentions.
Sur le IIe article, commenceant : En délaissant la réponse, etc. En ce peut-t-on appercevoir qu'ils ne désirent point que la vérité viengne à cougnoissance, car eux-mesmes délaissent et cèlent volontairement nostre responce, qui est véritable et juste. Mais pour savoir et entendre comment feue nostre compagne la duchesse, que Dieu absoille, a signé le traicté dont en cest article est faicle mention, est vray que nostredicte compagne, en son vivant, et en présence du sieur de la Gruthuse et de la dame de Hallewyn, qui ce tesmoigneroient bien, ou cas qu'ils ne voulsissent espargnier la vérité, s'est aultrefois dolue et complainte que 4e secrétaire qui avoit faict les lettres de ce traicté les lui avoit apportées à signer, disant quelles avoient ainsy esté conclûtes auparavant son mariage, sans ce qu'aultreraent elle sceut qu'elles contenoient, dont nostredicte compagne, comme elle disoit, n'estoit pas contente. Mais à ce qu'ils dient que ledict traicté s'ensuit expédié et passé par ceulx qui lors avoient ce et aultres choses en charge de nous, ce est bourde et le tout mensonge; par quoy l'on peut veoir leur grande faulseté et mauvaitié [Mauvaiseté, pour méchanceté], dont ils usent journellement envers nous.
Sur le IIe article, commenceant : Là où vous escrivez que nous disons, etc. Pouvez aussi entendre qu'il ne leur plaise point que nous nommons par noms les principaux qui journellement practiquent la ruine de nous,

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  • Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
  • Modifié le 30/11/1999 00:00:00