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MANIFESTE DE L'ARCHIDUC MAXIMILIEN, SERVANT DE REPONSE AUX REPROCHES DE CEUX QUI SE PORTENT POUR LES TROIS MEMBRES DU PAYS DE FLANDRES. (Papiers Granvelle, I 13 v° 6) (français)


plus grand. Toutesfois, ne faict-ilà présumer qu'ils ayent faict poursuyvre icelle commission, et, pour l'obtenir, nous promis grandes sommes de deniers sans en avoir jouy. Se peut-t-on par ce assez considérer et congnoistre une aultre bourde et faulseté avec les dessusdictes.
Sur le vne article, touchant et concernant noz serviteurs; ils sont telz que nous les tenons et réputons par noz aultres lettres, et ne sera pas en la puissance de ceux qui nous escripvent, de les déchasser hors de nos pays sans nostre sceu et consentement. Et à ce qu'ils dient que nosdicts serviteurs ne servent ne bien ne léaulment nostredit filz, et que ce appert par effect, nous avons assez sur ce respondu par noz aultres lettres, et ce que lesdictes gens en escripvent est bourde et faulx; car iceulx noz serviteurs ont pour nous, icelluy nostredict filz, pays et subjectz, exposé leurs corps et plusieurs d'eulx perdu leurs biens; iceuls qui escripvent lors estans en leur sceureté, recouvrans grands prouffitz et émolumens.
Sur le VIIIc article, commenceant : Pour ores, que nous puissons, etc. Se leur intention est de mettre leur seigneur en subgection ou non, appert assez par les œuvres, et ne doublons point qu'ils ne baillent à nostre filz aussy peu de domination et ne le tiengnenl en si petite révérence et honneur, comme ils nous ont tenu par cy-devant et aussy feue nostre compagne, qui estoit aussy leur naturelle princesse; et s'ilz vouloient dire qu'ils ont faictà nous et nostredicte feue compagne ce qu'iceulx estoient tenus de faire à leur naturelle dame et princesse, sans la prendre ou tenir en subjection plus qu'ils ne debvoient faire par honneur, espargnent-ils la vérité : car il est tout notoire à un chascun comme ils se sonteonduitz vers nous et icclle nostre compagne , et les divers moyens qu'ils ont t ou sj ours qui s et cherchez pour nous rendre en servitude. Par quoy l'on puet bien appercevoir leur faulseté et abus comme dessus.
Touchant le IXe article, touchant la manbournie, nous ne demandons ne désirons fors ce que, selon droict et la coustume des pays, nous compète et appartient, et espérons, à l'ayde de Dieu, d'y parvenir, nonobstant leurs bourdes qu'ils ont mis et mettent journellement avant et celles que pourroient mettre en avant cy-après.

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  • Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
  • Modifié le 30/11/1999 00:00:00