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MANIFESTE DE L'ARCHIDUC MAXIMILIEN, SERVANT DE REPONSE AUX REPROCHES DE CEUX QUI SE PORTENT POUR LES TROIS MEMBRES DU PAYS DE FLANDRES. (Papiers Granvelle, I 13 v° 6) (français)

Sur le Xe article, touchant les joyaux et tapisseries, et où ils désirent faire justifier leur légière sentence, prétendans estre juges, etc. En quoy ils mentent et dient faulsement; car entre nous et nostre filz n'a différent, sinon en tant que ils, à leur prouflit, en font semblant; et quant différent y auroit, si n'en ont-ils que faire et ne sont point les juges. Et par ce peut apparoir leur faulseté et bourde cy-devant.
Sur le XIe article, touchant les joyaux qui sont espars, vendus ou fondus, etc. disons que c'a esté pour la luition et deffense de nostre pays de Flandres, où nous avons exposé nostre corps, sans en aul-cune façon l'avoir espargné, comm'il est notoire à tous, dont ils nous debvroient remercier et récompenser, et pour récompense de ce ils nous chargent et vitupèrent, que procède d'un faulx et déloyal courage.
Sur le XIIe article, là dù ils dient que nostre filz est bien traicté à Gand, il nous plaict moult bieu qu'il est bien traicté, et n'avons de ce, nous ne nostre filz, à remercier fors Dieu, nostre créateur. Touteffois, nous doubtons que s'il y demeure longuement que ee luy coustera, et par adventure luy coustera le pays de Flandres; mais que luy mettons empeschement en sesdicts pays et biens, ès quelz ne prétendons plus avant que droict et selon les cousliunes d'iceux pays nous compète et appartient : cela est ce aussy menti et escript contre la vérité par ceulx qui l'ont escript ou faict escrire.
Et en tant qu'ils touchent le XIIIe article, où ils dient avoir faict bonne justice, etc. et désirent qu'aulcuns noz serviteurs voisent devers eux pour d'eux estre informez, il est plus raisonnable et séant que ceulx qui ce escripvent viengnent devers noz serviteurs, comme ils ont aultresfois accoustumé de faire, et espérons à l'ayde de Dieu que encore feront. Et ou cas que ainsy le facent, nous les appointerons ainsy qu'il appartiendra,
Touchant la grâce, pardon et dissimulation qu'avons faicte à messire Guillaume d'Arembergh et aultres, il ne nous appartient point de sur ce respondre à ceulx qui ce escrivent, attendu qu'ils ne sont pas dignes de entendre ne pouvoir concevoir en quelz cas, pour le prouffit et utilité des pays, il soit permis au prince de dissimuler ou faire grâce, aulcune espace de temps, des cas et maléfices de quelque qualité qu'ils soi eut; mais que doyons avoir faict mettre à mort ou au dernier supplice ceulx qui vouloient mettre union et accord en notre pays et seigneuries, nous disons que ce sont bourdes et faulsetez, conim'il ptiet apparoir par les procès et sentences et

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  • Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
  • Modifié le 30/11/1999 00:00:00