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Livre V (français)
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\CHARLES V./ HISTOIRE DE L’ORDRE \1507/
femme par plusieurs fois oussi en la presence de son conseil que l’on brusleroit
et gasteroit mes terres. Messieurs je vous advertis que nullement n’ay pouvoir
de rompre ladite neutralité pour mon honneur, car je ferois contre mes lettres,
que j’ay données signées de ma main et pour plus grande approbation mis mon
signet comme dessus est declaré et oussi le commandement que j’ay de mon-
sieur de Liege de l’entretenir et pour ce que Werdt est une mesme chose
et ne peut estre bonnement separée de la comté de Hornes, m’a fallu faire
neutre l’une comme l’autre et en rompant ladite neutralité de l’un d’icelle
je romproit le tout. Pourtant Messieurs que les dessus dites menaces m’ont esté
faites de Madame et de ceux de con conseil je prends mon refuge à vous comme
à Messieurs mes CONFRERES vous prie et semons sur la foy et serment que
vous devez à L’ORDRE et à moy qui ay l’honneur d’estre votre CONFRERE,
et CHEVALIER dudit ORDRE que vous ne vueillier souffrir ne consentir
que tort me soit fait mais ne vueillier ayder à soustenir mon droit comme
vous estes par votre serment obliger et tenus vous prie Messieurs derechef
et semons premiere fois seconde fois et tierce qu’il vous plaise en ce arguiter
vostre dit serment honneur et conscience. Si le Roy fust par de ça je me fusse
mis en mon devoir de luy supplier que comme SOUVERAIN DE L’ORDRE
il ne m’eust laissé faire tort et luy eusse presenté si aveurs n’eussent voulu
charger de quelque chose contre mon honneur, d’en respondre devant sa
Majesté et de vous, Messieurs, et en l’absence dudit seigneur Roy je le
soubmets sur vous Messieurs et suis prest d’en faire tout ce que par vous
m’en sera ordonné et vous prie que vueilliez remonstrer à madite Dame que son
bon plaisir soit de se déporter ne me faire importuner, ne molester pour rompre ladite
neutralité, que j’ay faite de mes terres et non souffrir que l’on me brusle icelles
car ce seroit à grand tort Toutefois j’ayme mieux estre amoindri de chevanre
que d’honneur : touchant mon corps ne me suis pas fait neutre mais l’ay reservé
pour faire service au Roy et à Monsieur, moyennat traitement raisonnable.
Si suis prest à toute heure qu’il me sera ordonné de faire tout le service que possible
me sera et ne suis marri que d’estre si longuement espargné. Ousi Messieurs j’ay
donné charge au porteur e cette de vous parler et requerre qu’il vous plaise tenir
la main que je sois payé de ce qui m’est deu de cent et cinquante pietons et
vingt chevaux que j’ay tenus par ordonnance comme par lettre se prouvera :
de m’acroire ledit payement ce seroit pour avoir patience mais Madame le
me denie de tout point et ne voudrois pas bien endurer que lesdits pietons à l’oc-
casion du defaut dudit payement fissent dommage à moy ni à mes subjets ;
\car je/
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- Ajouté le 30/11/1999 00:00:00
- Modifié le 30/11/1999 00:00:00